Comprendre et traiter l'éjaculation précoce en 2019: thèse de doctorat
Bibliographie médicale
L’éjaculation prématurée et ses traitements en 2019
Thèse de doctorat. Sciences pharmaceutiques
Introduction
L'éjaculation prématurée (EP) est un trouble sexuel masculin répandu, touchant jusqu'à 30 % des hommes. Ce problème, souvent tabou, impacte considérablement la qualité de vie des patients et de leurs partenaires. Avant l'arrivée des traitements pharmacologiques, les thérapies comportementales et psychologiques étaient les principales options. Toutefois, les avancées des quinze dernières années ont permis d'améliorer la prise en charge de l'éjaculation précoce grâce à de nouveaux traitements. Cet article vise à fournir une revue globale des données actuelles sur l'EP, à détailler les thérapies disponibles en 2019 et à offrir des perspectives thérapeutiques pour les professionnels de santé et les patients concernés.
Qu'est-ce que l'éjaculation prématurée ?
Définition et classification
L'EP est définie comme une éjaculation qui survient toujours ou presque toujours avant ou dans la première minute suivant la pénétration vaginale, avec une incapacité à retarder l'éjaculation et des conséquences personnelles négatives telles que mal-être et frustration. Elle peut être classifiée en deux types principaux :
- EP primaire : présente depuis les premiers rapports sexuels.
- EP acquise : survient secondairement, après une période de fonctionnement sexuel normal.
Épidémiologie
Les études montrent une prévalence de l'éjaculation précoce variant de 20 % à 30 % dans la population masculine, en fonction des définitions et méthodes utilisées. Les deux principales études menées en Turquie et en Chine ont révélé des taux similaires, avec environ 2 % à 3 % des hommes souffrant d'EP primaire et environ 4 % d'EP acquise.
Les mécanismes physiologiques et neurobiologiques de l'EP
Mécanismes physiologiques
L'éjaculation est un réflexe complexe comprenant deux phases : l'émission et l'expulsion. Elle implique une coordination entre le système nerveux central et périphérique, ainsi que divers neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et l'ocytocine.
Neurotransmetteurs impliqués
- Sérotonine : principal neuromédiateur inhibiteur de l'éjaculation, son augmentation retarde l'éjaculation.
- Dopamine : facilite l'éjaculation via des récepteurs spécifiques.
- Ocytocine : joue un rôle facilitateur au niveau central et périphérique.
Traitements disponibles en 2019
Traitements pharmacologiques
- Inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) : médicaments comme la dapoxétine, spécifiquement approuvée pour l'EP, augmentent le temps de latence éjaculatoire intra-vaginal (IELT).
- Anesthésiques topiques : crèmes ou sprays contenant de la lidocaïne et de la prilocaïne, qui réduisent la sensibilité pénienne.
- Inhibiteurs de la phosphodiestérase de type 5 : utilisés principalement pour la dysfonction érectile, ils peuvent également prolonger l'IELT.
- Alpha-bloquants : modifient les voies nerveuses responsables de l'éjaculation.
- Tramadol : analgésique opiacé qui retarde l'éjaculation.
- Antagonistes des récepteurs de l'ocytocine : nouveaux médicaments en développement, comme l'eplesiban, qui montrent des résultats prometteurs.
Thérapies comportementales et psychologiques
- Thérapie de couple et psychothérapie : visent à réduire l'anxiété et améliorer la communication entre partenaires.
- Techniques physiques : méthodes comme le "stop-start" ou le "squeeze" pour augmenter le contrôle éjaculatoire.
- Rééducation des muscles du plancher pelvien : améliore le contrôle éjaculatoire en renforçant les muscles pelviens.
Traitements physiques et complémentaires
- Chirurgie : intervention sur le nerf dorsal pénien pour réduire la sensibilité.
- Phytothérapie et compléments alimentaires : utilisation de plantes médicinales et de suppléments pour améliorer la santé sexuelle.
- Médecines alternatives : acupuncture, homéopathie et autres médecines traditionnelles pour soutenir le traitement de l'EP.
Perspectives thérapeutiques
Les recherches continuent pour améliorer les options thérapeutiques de l'EP. Les antagonistes des récepteurs de l'ocytocine, par exemple, représentent une classe prometteuse en développement. De plus, l'approche multimodale, combinant thérapies pharmacologiques et comportementales, semble être la plus efficace pour la gestion de l'EP.
Conclusion
L'éjaculation prématurée, bien que fréquente, est un trouble complexe qui nécessite une prise en charge holistique. En 2019, les avancées thérapeutiques offrent de meilleures perspectives pour les patients et les professionnels de santé. Il est essentiel de continuer à sensibiliser et à former les praticiens pour améliorer la qualité de vie des hommes atteints d'EP et de leurs partenaires.
Pour plus d'informations, vous pouvez consulter l'étude complète sur l'éjaculation prématurée et ses traitements en 2019 [ici].
Découvrez notre programme Master Of Time
Découvrir le programme complet