Évaluation comparative d'un nouveau traitement fonctionnel sexologique pour l'éjaculation précoce

Effects of a New Functional-Sexological Treatment for Premature Ejaculation.

Journal of Sex & Marital Therapy, 32(2), 97–114

Introduction

L'éjaculation précoce est le problème sexuel le plus courant chez les hommes, affectant considérablement leur satisfaction sexuelle et leur bien-être psychologique. Malgré l'efficacité des traitements comportementaux existants, ces méthodes présentent des inconvénients qui limitent leur acceptabilité. Une nouvelle approche, le traitement fonctionnel-sexologique, a été développée pour surmonter ces limitations. Cette étude vise à comparer l'efficacité de ce nouveau traitement avec celle d'un traitement comportemental traditionnel et d'un groupe de contrôle en liste d'attente.

Méthodologie

Participants

Trente-six couples, où l'homme souffrait d'éjaculation précoce, ont été répartis de manière aléatoire en trois groupes : un groupe recevant le nouveau traitement fonctionnel-sexologique, un groupe recevant un traitement comportemental (incluant les techniques de squeeze et de stop-and-start), et un groupe de contrôle en liste d'attente. Les critères de sélection incluaient une éjaculation survenant en moins de 2 minutes après la pénétration et une relation de couple stable depuis au moins un an.

Procédures de traitement

Le traitement comportemental incluait les techniques de squeeze et de stop-and-start, bien établies mais parfois perçues comme mécaniques et perturbantes. En revanche, le traitement fonctionnel-sexologique visait à enseigner aux hommes à contrôler leur excitation sexuelle sans interrompre l'activité sexuelle. Ce traitement incluait des exercices pour moduler l'excitation, gérer la respiration et la tension musculaire, et adopter des positions sexuelles favorables.

Résultats

Durée des rapports sexuels

La durée moyenne des rapports sexuels a significativement augmenté dans les deux groupes de traitement par rapport au groupe de contrôle. Pour le groupe fonctionnel-sexologique, la durée moyenne est passée de 42,5 secondes à 468 secondes après le traitement, et cette amélioration a été maintenue lors du suivi à trois mois. Des résultats similaires ont été observés dans le groupe comportemental.

Satisfaction sexuelle

Les deux traitements ont conduit à une augmentation significative de la satisfaction sexuelle pour les hommes et leurs partenaires. Les scores sur l'Index de Satisfaction Sexuelle de Hudson ont montré une diminution des insatisfactions sexuelles post-traitement et au suivi, indiquant une amélioration continue de la satisfaction sexuelle.

Fonctionnement sexuel

Les mesures du fonctionnement sexuel, évaluées à l'aide de l'Inventaire des Interactions Sexuelles de LoPiccolo et Steger, ont montré des améliorations significatives dans plusieurs domaines, notamment la fréquence et le plaisir des rapports sexuels. Les participants des deux groupes de traitement ont rapporté une plus grande satisfaction quant à la fréquence et au plaisir des rapports sexuels.

Discussion

Le traitement fonctionnel-sexologique s'est révélé aussi efficace que le traitement comportemental traditionnel pour prolonger la durée des rapports sexuels et améliorer la satisfaction sexuelle. Cependant, le traitement fonctionnel-sexologique présente des avantages distincts : il n'interrompt pas l'activité sexuelle, favorise des échanges érotiques positifs et ne nécessite pas l'intervention technique du partenaire. Ces caractéristiques peuvent le rendre plus attrayant pour un large segment de la population.

Conclusion

Cette étude démontre que le nouveau traitement fonctionnel-sexologique constitue une alternative viable et efficace aux méthodes comportementales traditionnelles pour le traitement de l'éjaculation précoce. Les résultats indiquent des améliorations significatives en termes de durée des rapports sexuels, de satisfaction sexuelle et de fonctionnement sexuel. Cette nouvelle approche offre une méthode prometteuse pour les sexothérapeutes et les couples cherchant à améliorer leur vie sexuelle.

Pour en savoir plus sur cette étude, vous pouvez consulter l'article complet sur ResearchGate.